Tournages écoresponsables et meilleures pratiques selon une perspective autochtone - ISO-BEA

Un atelier pilote inédit portant sur les Tournages écoresponsables et meilleures pratiques dans une perspective autochtone a été organisé par Sacred Earth, en collaboration avec le Bureau de l’écran autochtone et Téléfilm Canada. Cet atelier a réuni 87 professionnels de l’industrie venus de toute l’île de la Tortue (également appelée Amérique du Nord), incluant des communautés autochtones, anglophones et francophones, ainsi que de l’étranger.

Dirigé Melina Laboucan-Massimo, fondatrice et directrice générale de Sacred Earth qui était accompagnée de cinéastes autochtones d’expérience, cet atelier virtuel de trois heures a permis d’explorer les meilleures pratiques employées dans l’industrie audiovisuelle. De plus, des discussions ont démontré comment les valeurs et l’épistémologie autochtones sont essentielles aux pratiques cinématographiques durables, et reflètent l’engagement des Autochtones à protéger la Terre, à la fois à l’écran et hors de l’écran.

« Notre nouveau partenariat avec Sacred Earth ainsi que notre collaboration de longue date avec le Bureau de l’écran autochtone ont permis de mettre sur pied cet atelier pilote, le premier en son genre, sur les pratiques écoresponsables autochtones », a indiqué Julie Roy, directrice générale et cheffe de la direction de Téléfilm Canada. « En phase avec notre Plan de réconciliation autochtone qui vise à renforcer, étendre, engager et apprendre dans une perspective autochtone, Téléfilm s’est engagée à entreprendre cette démarche transformatrice afin d’apporter un changement réel et permanent pour assurer la durabilité et l’avenir de notre secteur créatif. »

« La représentation des Autochtones au grand écran a joué un rôle essentiel dans la transformation du narratif de notre histoire partagée dans ce pays, mais nous devons examiner comment les valeurs autochtones sont incarnées derrière la caméra pour veiller à ce que nos histoires ne soient pas racontées au détriment de la biodiversité ou en produisant des émissions de carbone dans l’environnement », a expliqué Melina Laboucan-Massimo, directrice générale et fondatrice de Sacred Earth. « Nous associons souvent l’industrie cinématographique au divertissement ou aux histoires importantes qu’il faut raconter, mais pas nécessairement à son impact sur l’environnement. L’atelier a été créé pour aider les cinéastes à adopter les meilleures pratiques dans une perspective autochtone, dans le but de réduire les impacts négatifs de la production cinématographique. »

« La participation enthousiaste à cet atelier pilote sur les tournages écoresponsables d’un point de vue autochtone fait nettement ressortir l’importance d’adopter des pratiques exemplaires qui reflètent les valeurs autochtones, et ce, à chaque étape de la production », a indiqué Kristy Assu, directrice, Programmes de financement, Bureau de l’écran autochtone. « Le Bureau de l’écran autochtone est fier de s’être associé à Sacred Earth et à Téléfilm Canada pour soutenir cette activité offerte aux cinéastes autochtones, et est impatient de mettre en place d’autres initiatives proposant des approches écoresponsables novatrices. »

Le saviez-vous?

  • Quelques effets indirects de l’industrie cinématographique : les émissions de CO2 causées par les productions cinématographiques et l’utilisation de matériaux sont liées à la déforestation. Parmi les effets les plus directs, il y a les dommages causés par les équipes techniques lors des tournages sur place.
  • Référence au rapport de Téléfilm Canada : « En utilisant un volume de production sur 3 ans dont la moyenne a été établie à partir des rapports Profil de l’Association canadienne des producteurs médiatiques, l’empreinte carbone annuelle totale est estimée à 7 126 tonnes métriques d’équivalents CO2 (t CO2e) pour la production de longs métrages canadiens, et à 260 843 tonnes métriques d’équivalents CO2 (t CO2e) pour les séries télévisées canadiennes, ce qui équivaut à la consommation d’énergie de 1 669 et 61 087 foyers pendant un an, respectivement. » (Source : Estimation de l’empreinte carbone du secteur audiovisuel au Canada | Téléfilm Canada)
  • Les émissions moyennes pour 22 longs métrages et séries télévisées s’élevaient à 280 t CO2e.
  • Les émissions moyennes par heure de contenu étaient de 28 t CO2e, presque deux fois ce que le Canadien moyen émet au cours d’une année (15 t CO2e par année).
  • En comparant les résultats entre les longs métrages et les séries télévisées, celles-ci avaient à la fois des émissions totales et des émissions par heure plus élevées.
  • Un seul studio d’enregistrement peut entraîner 4 000 hectares de déforestation, en raison de l’utilisation de « lauan », un contreplaqué léger qui facilite le travail, mais qui est souvent récolté de manière non durable dans les forêts tropicales.
  • Un film tentpole moyen émet plus de 3 300 tonnes métriques de carbone dans l’atmosphère. Pour séquestrer autant de carbone, il faudrait planter plus de 55 000 semis d’arbres qui devront pousser pendant dix ans.
  • Selon un sondage mené par Ipsos Mori et Futerra auprès de 20 000 personnes de 27 pays, un cinquième de la plus jeune cohorte (moins de 35 ans) croit qu’il est « trop tard pour remédier au changement climatique ».

Sacred Earth, le Bureau de l’écran autochtone et Téléfilm Canada envisagent de reconduire cet atelier en 2025 après les processus de rétroaction et d’évaluation. Pour en savoir plus au sujet de cet atelier, veuillez communiquer avec Sacred Earth.

À propos du Bureau de l’écran autochtone
Le Bureau de l’écran autochtone est un organisme national indépendant de financement et de défense au service des créateurs de contenu sur écran des Premières Nations, Inuit et Métis au Canada. La mission du BEA consiste à promouvoir et à soutenir la souveraineté narrative des peuples autochtones en augmentant leur représentation et leur participation dans l’industrie de la production de contenu sur écran.

À propos de Sacred Earth
Sacred Earth est un organisme autochtone de lutte contre les changements climatiques qui travaille afin de soutenir des initiatives de littératie énergétique et des politiques sur le climat inclusives, et ce, à l’échelle régionale, nationale et internationale. À Sacred Earth, nous développons des partenariats axés sur les communautés, avec lesquelles nous travaillons en collaboration pour élaborer et mettre sur pied des infrastructures climatiques, offrir une éducation en matière d’énergie, une formation pratique, plaider pour des politiques climatiques centrées sur les communautés, et créer des chemins menant à la guérison, au bien-être et à la revitalisation culturelle qui renforcent une approche holistique de la transition.

À propos de Téléfilm Canada
En tant que partenaire de choix, Téléfilm Canada est une société d’État vouée à la réussite de l’industrie audiovisuelle canadienne, qui favorise l’accès et l’excellence en offrant des programmes qui appuient la résonance culturelle et l’engagement du public. Téléfilm soutient les entreprises dynamiques et les talents créatifs au pays et dans le monde, en considérant toujours ses objectifs d’équité, d’inclusion et de durabilité. De plus, elle formule des recommandations auprès du ministère du Patrimoine canadien concernant la certification des coproductions audiovisuelles régies par des traités, et elle administre les programmes du Fonds des médias du Canada. Lancé en 2012, le Fonds des talents accepte des dons privés qui servent principalement à soutenir les talents émergents.

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Personnes-ressources pour les médias :

Waabshkigan Shane Monague
Responsable des communications
Sacred Earth
comms@sacredearth.solar

Sarah Lezmy
Conseillère, communications stratégiques
Téléfilm Canada
sarah.lezmy@telefilm.ca

Jean-François D. O’Bomsawin
Directeur des communications & Initiatives francophones
Bureau de l’écran autochtone
jfobomsawin@iso-bea.ca