Toronto (Tkaronto), ON – Le jeudi 6 avril, le Bureau de l’écran autochtone (BEA) a envoyé une lettre de déception au gouvernement fédéral, notamment aux ministres Freeland et Rodriguez, après que la demande de financement accru et permanent de l’organisme ait été exclue du dernier budget fédéral. L’engagement de financement triennal de 13 millions de dollars par an de Patrimoine canadien auprès du BEA expire à la fin de la prochaine année fiscale, le 31 mars 2024, et sans la garantie d’un financement supplémentaire et permanent, l’organisme court un risque considérable.
« Le BEA a été créé en 2017 avec un mandat explicite de ce gouvernement pour soutenir la souveraineté narrative autochtone. En tant que partenaires, nous nous attendons à être traités sur un pied d’égalité dans la détermination des objectifs communs et des conditions d’engagement », explique Kerry Swanson, présidente et chef de la direction. « Dans un véritable esprit de réconciliation et d’auto-détermination, nous souhaitons simplement que ce gouvernement cesse de créer des conditions qui compromettent notre réussite et la leur. Compte tenu des difficultés et de l’instabilité que cette approche du financement engendre, nous demandons au gouvernement de prendre une décision plus rapide afin que nous puissions continuer à nous concentrer sur notre mandat. »
Dans sa lettre à la ministre des Finances, Chrystia Freeland, et au ministre du Patrimoine canadien, Pablo Rodriguez, le BEA demande au gouvernement de travailler dans un esprit d’égalité et de partenariat afin d’assurer la durabilité et l’investissement nécessaires pour que l’organisme puisse continuer à prospérer. La demande initiale de financement du BEA pour 2019 était de 27 millions de dollars par an en tant qu’allocation fédérale permanente, une demande réitérée dans le cadre de ce processus budgétaire fédéral.
La présentation prébudgétaire du BEA comprenait non seulement des données complètes sur sa portée financière et ses partenariats étendus, mais aussi de nombreux témoignages de conteurs autochtones attestant de l’impact et de l’importance uniques de l’organisme. Une lettre puissante de Zacharias Kunuk, cinéaste inuit de renommée mondiale, a également été jointe au dossier. Elle relate les décennies de lutte et de sensibilisation qui ont mené à la création du BEA.
Au cours des cinq dernières années, le BEA a été un organisme pionnier dans les secteurs de l’écran, des arts et de la culture, distribuant plus de 24,6 millions de dollars directement à plus de 320 bénéficiaires issus des Premières Nations, des Inuits et des Métis à travers le Canada. Plus de 88 % du budget total du BEA a été versé directement aux demandeurs et aux projets au cours des deux dernières années, et tous les fonds ont été versés dans les deux langues officielles. Le travail de l’organisme en matière de défense des intérêts, de politique de financement, de conception et de mise en œuvre des programmes, d’admissibilité, de souveraineté narrative et de protocoles ont été reproduits et promus dans l’ensemble de l’industrie, où le BEA est largement reconnu comme un organisme de premier plan.
Le BEA est le premier organisme de ce type au Canada et à l’étranger — un organisme de financement indépendant dirigé et géré par des personnes autochtones qui soutient le contenu sur écran détenu et contrôlé par des conteurs autochtones sur toutes les plateformes. Le mandat du BEA est conforme à la Déclaration des Nations unies sur les droits des peuples autochtones, ratifiée par le Canada, qui considère les récits et l’autoreprésentation dans les médias comme un droit fondamental. Avec 67 % des fonds alloués en 2022 à des projets comportant des langues autochtones, le BEA soutient la Loi sur les langues autochtones du gouvernement et les droits linguistiques affirmés par ce gouvernement et par la DDPA.
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Des liens vers la lettre aux ministres, la présentation pré-budgétaire, la lettre de Zach Kunuk et le rapport annuel du BEA sont disponibles sur demande.
Pour plus d’informations:
Andréa Grau, Touchwood PR
andrea@touchwoodpr.com