Conteurs du BEA
Alexandra Lazarowich
Le Bureau de l’écran autochtone célèbre les cinéastes, producteurs, scénaristes et réalisateurs autochtones dans cette série. La série Conteurs du BEA vous permettra d’en savoir plus sur les artistes qui ont bénéficié d’un financement du BEA.
Biographie
Alexandra Lazarowich est une cinéaste crie primée originaire du nord de l’Alberta. Son court métrage Fast Horse a reçu le prix spécial du jury pour la réalisation au Festival du film de Sundance 2019. Parmi ses œuvres en tant que réalisatrice et productrice, citons LAKE, Indian Rights for Indian Women, Cree Code Talker et Empty Metal. Elle est productrice de la série documentaire humoristique Still Standing de la CBC/Radio-Canada, maintes fois primée, et est l’une des cofondatrices de COUSIN Collective.
Interview with Alexandra
BEA : Décrivez votre projet
Alexandra: Mon scénario s’intitule Sweet Home Reservation et il s’agit d’une comédie romantique qui s’inspire librement de l’histoire d’amour de mes parents et de l’expérience que j’ai vécue en grandissant dans le nord de l’Alberta.
BEA : Pourquoi était-il important pour vous de recevoir un financement du BEA ?
Alexandra: Pourquoi était-il important pour vous de recevoir un financement du BEA ? C’était important parce que cela m’a permis de représenter le Canada au Sundance Native Lab.
ISO: Quel est l’un de vos meilleurs souvenirs de ce projet ?
Alexandra: Pour moi, c’est la joie, les rires et la sagesse que nous avons partagés en ligne. On peut se sentir seul en écrivant, surtout pendant une pandémie mondiale, mais le Native Labs nous a offert un espace sûr pour partager nos histoires, nos cultures, nos inquiétudes, nos problèmes, nos pannes d’inspiration, nos peurs dans un espace adapté à la culture. C’est une expérience que je n’oublierai jamais et j’espère que nous pourrons bientôt regarder les films et les émissions de télévision des boursiers de Native Lab que nous avons travaillés en atelier.
ISO: Quelle est la meilleure pratique que vous pouvez partager et que vous avez apprise grâce à ce projet ?
Alexandra: Ce qui rend le Native Lab spécial et unique, c’est la communauté qu’il crée. Il nous rappelle que les histoires autochtones sont importantes, que notre communauté est florissante, qu’il ne s’agit pas d’une compétition et que nous progressons tous ensemble. C’est un très bon rappel de pouvoir participer avec des personnes autochtones incroyablement talentueuses et diversifiées de toute l’Amérique du Nord. Cela nous rappelle que nous ne sommes pas seuls, mais surtout que nous avons des amis à qui nous adresser lorsque nous avons besoin d’aide, de commentaires ou de soutien. La communauté et le fait que le Sundance Native Lab soit vraiment une famille, c’est la chose la plus importante qui rend ce laboratoire extraordinaire.
ISO:Si votre film ou votre projet est achevé, où les gens peuvent-ils le voir ?
Alexandra: Ma comédie romantique est toujours en vente et j’espère que les gens pourront la voir bientôt. Qui n’a pas envie de voir une grande comédie romantique autochtone ?
ISO: Qu’avez-vous retenu de votre participation au Native Lab du Sundance Institute ?
Alexandra: L’un des principaux avantages du Native Lab a été d’obtenir des suggestions concrètes sur la façon de surmonter une panne d’inspiration ou lorsque vous vous sentez bloqué pendant que vous écrivez. C’était formidable d’écouter nos conseillers expliquer leur processus et leur façon d’écrire, et surtout de poursuivre l’écriture même quand c’est difficile. L’une de nos conseillères, Kat Candler, a expliqué que lorsqu’on est bloqué, il faut commencer par écrire une liste de 15 à 20 idées sur ce que les personnages pourraient dire, faire ou sur un choix qu’ils doivent faire ; en général, les 10 premières idées sont clichées et horribles, mais lorsqu’on s’efforce d’en écrire plus de 10, les meilleures idées se trouvent à la fin de la liste. C’était une solution tellement simple et un moyen créatif de ne pas rester bloqué, mais cela m’a vraiment aidé. Je pense que parfois nos cerveaux créatifs deviennent paresseux lorsque nous écrivons, notre cerveau veut prendre le chemin de la moindre résistance pour en finir, mais si vous poussez un peu plus loin, les idées qui émergent changeront votre écriture et votre histoire.
ISO: Que voulez-vous que nous sachions d’autre ?
Alexandra:Un grand merci au BEA pour cette incroyable occasion !